Au cours de cette grande séance, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, représentant la République démocratique du Congo a livré un réquisitoire ferme contre l’inaction persistante de la communauté internationale face aux violations continues perpétrées par les rebelles de l'AFC-M23 sous l'appuie du Rwanda dans la province du Nord-Kivu et celle du Sud-Kivu à l’Est du pays.
Devant les membres du Conseil, la cheffe de la diplomatie congolaise a dénoncé une fois de plus la dégradation inquiétante de la situation dans les provinces orientales de la RDC. Thérèse Kayikwamba Wagner a, tout d'abord, salué les sanctions imposées à l’encontre du Rwanda et du M23, tout en appelant le Conseil de sécurité à aller plus loin.
Selon elle, malgré l’adoption de la résolution 2773 du Conseil de sécurité en février 2025, aucune concrétisation n’a été faite. Dans les zones occupées, les exactions contre les civils parmi lesquels exécutions sommaires, enlèvements, enrôlements forcés – se multiplient, tandis qu’un ordre parallèle se met en place, sapant l’autorité de l’État congolais.
" ... Depuis l'adoption de la résolution 2773, 54 jours se sont écoulés, marqués par l'attente, l'inertie et la poursuite des violences sur le terrain. Rien n'a changé, les violations persistent, les tensions s'aggrave et la paix demeure hors de portée ", a-t-elle déclaré.
Thérèse Kayikwamba Wagner a rappelé que les aéroports de Goma et Bukavu restent sous le contrôle du M23 et des RDF, tandis que les populations civiles endurent une multiplication des exécutions sommaires, enrôlements forcés, enlèvements et atteintes graves aux droits humains.
Cette ministre appelle à cette occasion le conseil de sécurité de l'ONU à faire respecter ses décisions.
"Une décision du Conseil ne peut rester lettre morte, surtout lorsqu’elle est ouvertement bafouée par un État qui, paradoxalement, contribue aux opérations de maintien de la paix", a insisté cette grande diplomate congolaise.
Face à ce qu’elle qualifie de violation ouverte de la résolution onusienne, elle a insisté sur la nécessité de mesures concrètes et de mécanismes de vérification renforcés, notamment à travers un mandat étendu pour la MONUSCO et une collaboration étroite avec le groupe d’experts des Nations unies.
En titre de rappel, la résolution 2773, adoptée en février dernier à l’initiative de la France, avait condamné l’offensive du M23 et le soutien militaire du Rwanda à ce groupe armé. Thérèse Wagner, ministre des affaires étrangères exige le retrait immédiat des forces rwandaises du territoire congolais, la fin des hostilités, la dissolution des administrations parallèles créées par la rébellion du M23-AFC dans les zones qu'elle occupe.
La rédaction