Depuis janvier 2025, les enseignants des écoles publiques des territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et ceux de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu vivent un véritable cauchemar suite au non paiement de leur salaire.
L'alerte a été lancée par a Aimé Mukanda, un notable dans le territoire de Rutshuru ce mardi, 15 avril 2025 appelant le gouvernement au choix d'autres voies pour soulager les professionnels de la craie.
Selon lui, ce retard de paiement de 4 mois de salaire touche principalement les enseignants rémunérés par CARITAS-Goma, mais également ceux pris en charge par d'autres banques. Depuis la chute de Goma aux mains des rebelles du M23/AFC, toutes les institutions bancaires y sont restées fermées, rendant impossible toute opération financière.
Dans ces zones sous contrôle des rebelles du M23, la situation devient de plus en plus intenable, plongeant ainsi des familles dans la précarité à la suite de la circulation monétaire trop faible.
Face à cette urgence humanitaire, Aimé Mukanda lancent un appel au gouvernement congolais de pouvoir payer les enseignants par des moyens alternatifs comme via les services de transfert mobile Money.
"À Rutshuru et Masisi, malgré les vacances de Pâques, plusieurs écoles ont dû fermer leurs portes bien avant, faute de moyens pour fonctionner. Les enseignants n'ont pas encore été payé depuis le mois de janvier, voilà ça fait 4 mois. Cela est trop catastrophique, ces enseignants en territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et de la ville de Goma, voir même du territoire de Walikale croupissent par le fait qu'ils ont beaucoup de charges mais sans salaire pour en repondre. Ils sont responsables des familles, ils occupent des maisons de location, ils utilisent de l'eau, et beaucoup d'autres qui demandent de l'argent", déplore Aimé Mukanda Mbusa, notable de Rutshuru.
Et d'ajouter : ''Depuis le conquête de Goma par les rebelles du M23, Caritas a des difficultés de payer les enseignants dans ces zones, de même que d'autres banques. Le gouvernement doit faire tout pour que les enseignants mobile comme M-Pesa, Airtel Money, Orange Money. C’est possible, facile et rapide'', insiste-t-il.
La situation est tout aussi critique pour les écoles privées. Dans les zones sous occupation, les parents éprouvent d’énormes difficultés à payer les frais scolaires à cause d’une crise économique qui ne cesse de s’aggraver.
MWENGE KAKE